• .

    Introduction

     


    Depuis une vingtaine d’années, malgré les efforts considérables accomplis pour le réprimer, le marché de la drogue est en pleine croissance. Son caractère illicite le rend difficile à évaluer, mais on considère qu’il afflue chaque années entre 200 et 300 milliards de $ : il serait le second marché international, avant celui du pétrole. Son évolution permanente voit non seulement une hausse des quantités échangées, mais aussi la multiplication des variétés et l’éparpillement des zones de production. Les pays du sud sont particulièrement concernés par cette évolution, en effet l’essentiel en est originaire. Nous verrons que pour certains pays c’est tout simplement une question de survie. On parle d’une « interdépendance nord-sud » ; mais en réalité on peut penser qu’il s’agit davantage d’une dépendance du sud par rapport au nord ; en effet les pays en développement font tout leur possible pour s’intégrer dans l’économie internationale. En Amérique latine, la situation économique est d’autant plus sensible que les richesses sont concentrées entres les mains d’une petite minorité et que la majorité des gens vit dans des conditions précaires. Par ailleurs, l’instabilité politique et les difficultés économiques structurelles apportent la misère dans les zones rurales. Dans ce contexte particulier, les trois pays ciblés par cette étude sont : la Colombie, le Pérou, la Bolivie, ce sont parmi les plus pauvres d’Amérique du sud. Cette partie continentale forme un terreau propice à l’expansion de cette production illicite.

     

    Comment le marché  de la drogue obéit-il à des relations de dépendance du sud vis à vis du nord ?


    votre commentaire