• La production de coca : une survie pour les paysans


    La production de coca: une survie pour les paysans.



    «  D’un côté, il y a la coca, la plante aux multiples usages traditionnels et<o:p></o:p>

    sacrés dans les pays andins. De l’autre, il  y a la cocaïne. Entre les deux, les petits paysans qui se font producteurs de coca pour survivre. »<o:p></o:p>



    La culture de la coca, dans les pays andins est le résultat de nombreux facteurs, entres autres, on compte une terre très fertile et la pauvreté des paysans. Dans la plupart des cas l’apparition des récoltes illicites n’augmentent pas de manière significative le revenu des paysans, mais peut améliorer leur subsistance de base quand d’autres produits ne sont pas présents, le cultivateur est loin d’être le bénéficiaire principal du trafic. En effet si nous prenons l’exemple de <st1:personname productid="La Colombie" w:st="on">la Colombie</st1:personname>, on trouve 88% de la population rurale qui dessous le seuil de pauvreté. Dans le milieu urbain, ce pourcentage serait de 61%.<o:p></o:p>

     

     

    La feuille de coca est partout dans les échanges andins, de nos jours, on peut voir encore des paysans avec la boule à la joue, saluant la montagne avec trois feuilles de coca dans la main…La feuille de coca est un lien spirituel pour les paysans andins. La mort, le mariage, la naissance, tout les moments symboliques de la vie humaine, s’accompagne toujours d’offrandes de coca. Elle demeure donc aujourd’hui encore un élément symbolique fort, à valeur d’échanges terrestres entre les communautés des montagnes et des vallées, un symbole avec d’autres mondes… Dans ces société la coca joue un lien entre les gens, par exemple « si tu es considéré comme un ami avec par un indien, il t’offrira de la coca. »La feuille sacrée est présente dans toutes les activités publiques et privées de la communauté. Mais bien évidemment une partie importante de la production de la feuille de coca entre également dans la composition de la drogue bien connue…<o:p></o:p>

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    a. Une production miracle.
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    La production de coca est la solution miracle pour les petits paysans: en effet les plantes poussent rapidement, autorisant même plusieurs récoltes par an. Les cultures occupent une grande partie du côté oriental de la cordillère des Andes, dont l’altitude est celle qui correspond à cet arbuste rustique. Bien que la culture de la coca érode beaucoup de terrain, et que l’appauvrissement des paysans les empêche de prendre meilleur soin du terrain, les arbustes sont productifs pendant plus de 20 ans. Cette culture est la plus rentable dans la région.  Elles se vendent à un prix élevé. Et les trafiquants sont de bons clients: ils payent rapidement, acceptent même de faire crédit, et transportent eux-mêmes la marchandise.
    La culture de la coca n’est pas une question morale mais tout simplement une question de survie pour les paysans. La plupart d’entre eux sont des immigrants descendus de <st1:personname productid="la Sierra" w:st="on">la Sierra</st1:personname> pour fuir la misère ou dans le cas de la vallée du Chap. <o:p></o:p>

    La coca est une plante poussant en milieu tropical et sa culture est autorisée légalement en Bolivie sur <st1:metricconverter productid="12 000 ha" w:st="on">12 000 ha</st1:metricconverter> pour couvrir les besoins traditionnels. Mais les plantations sont évaluées à <st1:metricconverter productid="28 000 ha" w:st="on">28 000 ha</st1:metricconverter>. Plus de la moitié de la production serait donc illégale, déviée vers l’élaboration de la cocaïne. La valeur totale de la production est estimée à 3 % du PIB bolivien. <st1:personname productid="La Bolivie" w:st="on">La Bolivie</st1:personname> est le 3e producteur mondial derrière <st1:personname productid="La Colombie" w:st="on">la Colombie</st1:personname> et le Pérou.<o:p></o:p>

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    A la différence d'autres cultures (maïs, blé, riz,...) la coca est extrêmement bien adaptée aux régions tropicales de <st1:personname productid="La Bolivie" w:st="on">la Bolivie</st1:personname>, du Pérou, d'Equateur et de Colombie. Elle offre de plus jusqu'à 4 récoltes par an et ne nécessite que peu d'entretiens, résistant très bien aux parasites et autres maladies. Constituée de 14 alcaloïdes dont la cocaïne (0.5 à 3%), elle est scientifiquement parlant un stimulant, pas un narcotique, ne créant pas de dépendance. La mâcher diminue fortement les caries, augmente la résistance physique, diminue la faim et alimente la personne qui la mâche. Au niveau nutritionnel, 100 gr de coca bolivienne suffisent à satisfaire les besoins journaliers en calcium, fer, phosphore, vitamine A et B2. Un récent rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de <st1:personname productid="la Sant←" w:st="on">la Santé</st1:personname>) démontre d'ailleurs que dans son état naturel, elle n'est nullement nocive pour la santé, et l'Université de Harvard affirme même qu'il s'agirait d'un des meilleurs aliments au monde.<o:p></o:p>

    Le principe de cette culture est simple :<o:p></o:p>

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    « Il suffit de défricher un coin de forêt, et la culture de la coca requiert peu de capital »<o:p></o:p>

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    Les Pays du sud sont particulièrement concernés par l’évolution de cette production dite « miracle »: l'essentiel de la production en est originaire. Certains pays en retirent des revenus considérables ce qui leur permet de remédier les carences de leurs économies, obtenant ainsi une source de devises qui leur offre notamment de payer leur dette. Il existe un lien direct entre la situation économique des pays en développement et la production de drogue. En effet de nombreux pays en développement sont parfois confrontés à de lourds endettements considérablement croissant vis-à-vis  d’autres Etats ou organismes internationaux, Banque Mondiale et Fonds Monétaire International (FMI).Malgré leurs investissements accomplis avec les emprunts, et les exportations de matière premières, étaient censées apporter des ressources suffisantes pour les remboursements. Mais l’échec des politiques économiques et la chute des cours des matières premières ont intensifié l’endettement. Donc il fallait trouver d’autres sources de devises.<o:p></o:p>

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    On parle d’une interdépendance nord-sud, en effet schématiquement le sud se retrouve le producteur, et le nord et le consommateur potentiel.<o:p></o:p>

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    Les petits paysans andins, sont marginalisés, en effet ils sont considérablement délaissés par l’Etat. Comment faire dans ces conditions quand on est un petit paysan en Bolivie ou au Pérou par exemple? Tous les paysans des environs vendant les mêmes produits à la même saison, les prix restent trop inférieur, l’absence de routes carrossables pour aller jusqu’au marché, et d’infrastructures au village, augmentent les coûts de production ; en même temps les dépenses de santé ou d’enseignement augmentent, ne serait-ce qu’en raison de l’éloignement (disparition d’écoles, de centre de santé et de transports commun.)<o:p></o:p>

    La culture de la coca ouvre un commerce mondial, se qui leur permet garantir leur survie.<o:p></o:p>

    Les cultivateurs de coca ont très peu de revenus. De leur point de vue, accepter l’éradication c’est s’auto condamner à la pauvreté. On constate néanmoins un certain affaiblissement des producteurs de coca, une certaine fatigue, des frustrations, des désillusions. Dans les régions rurales, où vivent la majorité des cultivateurs de coca, on trouve très peu de routes, peu d’électricité, peu d’écoles, peu d’hôpitaux. La population est pauvre. On y cultive de la coca, mais également des produits servant à l’autosubsistance : des fruits tropicaux, des plantes tropicales, des piments, des ananas…<o:p></o:p>

    Heureusement, les familles de cultivateurs se « serrent les coudes ».<o:p></o:p>

    Le climat, les pluies excessives, la peur de milieux inconnus, un travail dur et précaire ; un ou deux hectares par familles, un tiers pour l’autosubsistance, deux tiers pour la coca. Pas d’autre choix : ils sont pauvres, il y a des acheteurs, et les narcos ont monté de solides réseaux.<o:p></o:p>

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