• Etude de cas : Les pays Andins

    Histoire de la cocaine.

    La plante à coca est un arbuste originaire des Andes et plus particulièrement du Pérou où il pousse entre 700 et <st1:metricconverter productid="1700 m" w:st="on">1700 m</st1:metricconverter> d’altitude. Sa taille est d’environ 5 à <st1:metricconverter productid="6 m" w:st="on">6 m</st1:metricconverter> de haut lorsqu’il est sauvage mais elle se réduit à une hauteur comprise entre <st1:metricconverter productid="50 cm" w:st="on">50 cm</st1:metricconverter> et <st1:metricconverter productid="2.5 m" w:st="on">2.5 m</st1:metricconverter> quand on la cultive et ce pour faciliter la cueillette. Il existe plus de 200 variétés de cocaïers en Amérique du sud dont deux espèces ont des feuilles riches en alcaloïdes.<o:p></o:p>

    L’Amérique Latine est une région stratégique pour l’Europe et les Etats-Unis plus que ne le sont l’Asie et l’Orient. Mais c’est aussi une des seules régions où la coca pousse naturellement. C’est pour cela qu’elle est aujourd’hui placée à la première place parmi les régions productrices de cocaïne.





    La science a donné à cette plante le nom d’Erythroxylon coca, mais le terme « khoka », qui signifie « arbre par excellence », ou « arbuste », nous vient du peuple Aymara qui vivait sur les rives du lac Titicaca, bien avant la civilisation Inca. Les découvertes archéologiques montrent que les feuilles de la plante étaient déjà consommées 3000 ans avant J-C. Les traces les plus significatives ont étaient découvertes sur les sites de Valvidia en Equateur et Huaca Prieta au Pérou. L’archéologie est cependant tributaire des conditions climatiques, particulièrement lorsqu’elle concerne la conservation du matériel végétal. Les climats très différents selon les régions d’Amérique du Sud ont donc une incidence directe sur les indices retrouvés et leur interprétation. Ce sont les dynasties Incas qui, les premières, ont révélé tout le potentiel contenu dans la feuille de coca et qui ont contribué à ancrer sa culture jusqu’à la rendre indissociable des hauts-plateaux sud-américains. Elles n’ont pas non plus tardé à hausser les fameuses feuilles au rang d’argument politique et économique. L’arbuste prend un essor géographique considérable au fur et a mesure du développement de l’Empire inca et de ses conquêtes. Sa culture s’étend, à l’époque de la dynastie Tahuantisuyu, du sud de <st1:personname productid="la Colombie" w:st="on">la Colombie</st1:personname> au nord de l’Argentine. Les Incas développent dans leur territoire, composé de régions d’altitudes très diverses, une économie de culture propre à chaque niveau géographique et d’échanges entre ceux-ci. Les cultures sont ainsi extrêmement variées et diversifiées. La culture des feuilles de coca y occupe une place importante et se voit attribuer une valeur supérieure, elle est réservée à l’élite de la hiérarchie sociale, noblesse et clergé.



    La colonisation des Espagnols menée par Philippe II va amplifier l’importance de la culture de la coca qui reste une pierre importante de l’édifice économique sud-américain. L’attitude de l’Eglise n’est pas étrangère à cela, dans la mesure où elle prélève un impôt sur le commerce de la coca, bien qu’elle la considère comme le « talisman du diable » des tribus autochtones.

     

     


    En plus de l’argument économique que représente la coca, ses feuilles sont particulièrement efficaces pour faire oublier aux Indiens les fatigues de travail dans les mines et les conditions inhumaines dans les fermes des nouveaux propriétaires espagnols. Sous l’ère espagnole, la coca représente la production agricole la plus importante de toutes les Andes. Parallèlement, la consommation de feuilles de coca se perpétue chez les indigènes, que ce soit dans un contexte purement récréatif, médical ou rituel.
    Dès 1573, l’impôt sur la production de coca rapporte gros à la Couronne espagnole, qui encourage l’extension de sa culture à de nouvelles terres vierges. Les Espagnols créent même des fermes agricoles spécialisées dans la coca, les haciendas cocaleras.
    La fin de XVIIIe siècle est marquée par les rébellions indiennes. Elles interviennent entre 1779 et 1781 et sont dirigées en Bolivie par Julian Apas, dit Tupac Katari, et au Pérou par Gabriel Condorkaqui, dit Tupac Amaru.



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