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    La cocaine , une drogue néfaste.

     

    La cocaïne est une drogue puissante qui stimule le système nerveux.

    En effet , ce psychotrope classé dans la catégorie des stimulants , comme les amphétamines, la caféine ou bien la nicotine , stimule le système en augmentant les niveaux de dopamine dans les synapses de certaines régions cérébrales. Elle y bloque la recapture de dopamine par le neurone émetteur , s’opposant ainsi à l’élimination de la synapse.

    Elle se présente sous forme de poudre cristalline, incolore et à un goût amer.


    1. Les effets négatifs de la cocaine.

     

    Sigmund Freud, vantant ses vertus thérapeutiques, décrivit ses effets sur l’organisme dans son ouvrage Über Coca (De la coca) : « Lorsque je pris de la cocaïne pour la première fois, j’étais dans un état de légère dépression provoqué par la fatigue [...] Quelques minutes plus tard, je ressentis une soudaine gaieté accompagnée d’une impression de bien-être [...] d’une assez longue durée, qui ne diffère en rien de l’euphorie normale chez une personne en bonne santé. On a l’impression de pouvoir mieux se dominer, d’avoir plus de vitalité, on est tout simplement normal; il devient difficile de croire qu’on est sous l’influence d’un produit  »

    Ce n’est qu’a la fin de ce siècle que sont mis en évidence les dangers de ce produit.

    En effet , la prise de cocaïne provoque des effets physiologiques variés.

    Tout d’abord elle entraîne une euphorie immédiate, accompagnée d'une insensibilité à la douleur, d'un regain de facilité pour les relations sociales, d'un sentiment de puissance intellectuelle et physique, d'une sensation de chaleur mais aussi de la dilatation des bronches. Cet état dure environ 30 minutes lorsqu’elle est sniffée et environ 10 minutes lorsqu’elle est fumée ou injectée. Ensuite survient un état dépressif et une certaine anxiété. La cocaïne peut aussi entraîner :

    • de graves troubles cardiovasculaires.
    • Des changements comportementaux ou psychologiques inadaptés
    • Une dilatation pupillaire
    • Une augmentation ou diminution de la pression artérielle
    • Inflammations et parfois des perforations de la paroi nasal.
    • Des nausées ou des vomissements
    • Transpirations mais également des frissons
    • Une faiblesse musculaire
    • Des crises convulsives et parfois même , des comas
    • Mais encore des dépressions respiratoires ou arythmies cardiaques.


    À long terme, les utilisateurs se plaignent souvent d'une réduction de la performance sexuelle ou de la libido. La perte d'appétit amène une malnutrition. Chez la femme, on constate une irrégularité menstruelle ou la disparition des règles. Il y a une augmentation des risques convulsifs.

    Les utilisateurs deviennent davantage susceptibles d'épisodes dépressifs... la drogue agit en renversant ces sentiments désagréables. On observe souvent l'apparition de comportements de méfiance, de paranoïa.

    L'usage de la voie parentérale (seringues) est associé, comme avec l'héroïne, à divers pathologies qui ne sont qu'indirectement liées à la substance : hépatite, VIH ...

    L'usage de la voie pulmonaire est associée à des problèmes respiratoires (bronchites, asthme, cancer...).

    La cocaïne est un des psychotropes produisant les plus fortes dépendances psychologiques. Sa facilité à combattre la dépression , la fatigue et la faible estime de soi augmente sa capacité à répondre aux besoins de personnes aux tendances dépressives. L’arrêt de sa consommation est donc difficile pour beaucoup d’utilisateurs et il n’est pas recommandé d’arrêter de consommer sans aide.

    La dépendance peut se créer en une très courte période de temps.

    Quand il y a des indices de tolérance , de sevrage ou de comportements compulsifs en rapport avec l’obtention ou la consommation , il y a dépendance.

    La tolérance , qui nécessite l’augmentation des doses pour obtenir le même effet , survient très rapidement au cours d’une même consommation. Cette tolérance ne persiste pas au delà de quelques heures. Après 24 heures d’abstinence, le cocaïnomane retrouve sa sensibilité initiale au produit.

    Le sevrage à la cocaïne n’exige habituellement pas d’hospitalisation. Ce sont surtout les composantes psychologiques de la dépendance qui exposent le cocaïnomane à des risques de rechute.


    Les symptômes du sevrage sont principalement la dépression , des modes de pensées persécutrices , un comportement agressif suivie de crise de panique , d’anxiété. Ils sont également liés à l’hygiène ; avec des troubles du sommeil , de la fatigue mais également des changements de l’appétit.

    La période de sevrage dure environ de deux à trois semaines.

    2. Mode d'action de la cocaïne sur le cerveau

    La cocaïne agit au niveau des synapses de certaines régions cérébrales.

    Elle empêche la dégradation de certains neurotransmetteurs comme la dopamine (dans une région du cerveau responsable de la motricité : les corps striés), la sérotonine (dans le tronc cérébral et le raphé) ou la noradrénaline ( produit par les nerfs sympathiques) par la membrane présynoptique .Ainsi elle modifie l’action de ces neurotransmetteurs en l’agrandissant. Les effets physiologiques sont directement liés à cette altération de la neurotransmission. En effet l’excès de dopamine crée l’euphorie, celui de sérotonine crée le sentiment de confiance tandis que celui de noradrénaline provoque la montée d’énergie.

    Penchons nous sur l’action de la cocaïne sur la dopamine (les deux étant à peu près similaires).

    La cocaïne bloque la recapture de ces neurotransmetteurs par la membrane pré synaptique .En effet les transporteurs à dopamine ont pour rôle de limiter le nombre donc l’action de ce neurotransmetteur en les recaptant. La cocaïne n’a donc qu’a se fixer sur ces transporteurs ce qui empêche la régulation du nombre de dopamines amplifiant ainsi son action sur la membrane post synaptique.

    Ainsi le cerveau va s’habituer à cette sensation de plaisir, les synapses vont s’accoutumer à ce taux excessivement élever de certains neurotransmetteurs dans la fente pré synaptique et l’individu consommant régulièrement de la cocaïne va subir en cas de sevrage, de parfois graves crises de manques.

     


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